samedi 29 juin 2013

Vanity Fair France, alors c'est comment ?


En cet après-midi de vacances parisiennes, mercredi, après une session solde très peu convaincante, je n'ai ramené dans mon sac que des magazines à dévorer. 
Et j'ai mis Vanity Fair sur le divan... 



La couverture fait penser à son grand frère américain, ce-dernier fête ses 100ans alors on respecte et on va plus loin. Scarlett semble nous ouvrir les portes de son monde, ultra glamour, dernier reflet d'un Hollywood mort. Finalement l'image est toute trouvée : Scarlett la dernière diva ultra élégante de nos voisins et père de la revue nous raconte Paris... Ah le Paris qu'on aime, comme si Fitzgerald et Hemingway lui avaient soufflé les mots. Elle est belle la transition, pleine de charme, le glamour et l'élégance des amerloques s'invitent dans le pays fantasmé de la vieille Europe. Chiche. 
Si on y regarde de plus près, la typo est consciencieusement rodée et ça me plait, un peu de jeunesse ! 
Passée la traditionnelle armada de publicité, les collaborateurs du magazine nous sont présentés, une initiative partagée par de nombreux mag' que je valide "à mort". S'en suit l'histoire impressionnante de Vanity Fair, les pages cultures où de jolies histoires se racontent puisqu'ici, on fait parler des célébrités sur d'autres célébrités, et ça j'aime beaucoup!, on retrouve les "minutes de l'info futile" dans lequel s'est glissé le désormais mythique "Séparés à la naissance" créé par le redac chef de Vanity, classe. 
Puis arrive le FUMOIR illustré par la talentueuse Alessandro Sanna, papier sur le futur film du philosophe communiste Alain Biadou, une histoire de Schul illustré par Pierre Le-Tan, évidemment. L'analyse politique féroce, mais on en attendait pas moins d'elle, de Catherine Nay sur "le président qui n'aimait pas le pouvoir". Puis un papier d'opinion passionnant (parce que c'est qq chose en quoi je crois) sur ces enfants français qui en devenant adulte incarnent la déprime... Les armes à feux sont traitées et les basiques du mag' sont installés (comme le Vanity Flore, magnifique idée).
La Vanity Case s'ouvre et le monde de luxe se dévoile : point bonus pour le Vanity Food (vous vous en douterez bien... j'ai salivé!)/ la carte de Saint Tropez illustrée par Cassandre Montoriol (que j'adooore). 
On trouve aussi l'interview "exclusif" (ils aiment beaucoup l'exclusif chez Vanity) du majordome des Bettencourt, moui. Très belle histoire de Nicholas Vreeland qui ouvre les différents portraits et reportages. Tout vous raconter serait impossible et vous gâcherait la fête. 

Des larges plus : 
Les petites icônes parsemées dans le mag' pour vous faire un signe que sur l'ipad ça vend aussi du rêve. Je ne l'ai pas testé mais j'ai apprécié la modernité... j'ai lu deux trois commentaires de nanas l'ayant lu sur leur tablette et apparemment c'est le panard : making of, photos en plus, sélection de musique, un beau moyen de rentrer dans la presse écrite en ayant la lucidité de fabriquer un mag' 2.0. Tout ça me fait drôlement penser à GQ dis donc, en cherchant un peu je trouve que la rédac chef Anne Boulay était rédactrice en chef de GQ depuis 2006 : tout s'explique toujours. 
Quand Caroline Issa participe à un mag' c'est toujours un bon point, la prêtresse de la mode pose en Tristessa, prostituée bien célèbre du roman de Kerouac. De plus c'est un joli angle pour un article qu'on nous propose ici, une figure d'aujourd'hui réinterprète un héros d'hier, bravo. 
Finir par un questions-réponses de Lou Doillon c'est ce dire que c'était fait pour moi... 
Il y a des choses A LIRE et ça fait un bien fou... vous allez me dire, "c'est le premier, ils n'allaient tout de même pas se planter la dessus" ou "il n'y a que de la pub", ok, mais comme le dit Denisot dans son edito, le mag' semble prendre son temps pour qu'on prenne le notre, on ne zappe plus, on lit vraiment les longs papiers... Un bien fou! On espère le voir arriver si épais chaque mois. Réservons un super plus pr la série mode made in Balthus. 


Points faibles alors ? 
Oui il en a, ne nous voilons pas la face chers amis... Pour moi un peu trop de States : Hollywood, Scarlett, l'histoire de Vanity, des Kennedy... ok ok mais Vanity Fair France ne devrait pas être une pâle copie de son papa américain, mais à part entière français! A quand la couverture faite par une Charlotte Gainsbourg glamourissime (demande l'impatiente impertinente au numéro 1) ? 
Outch la musique ne fait que deux petites pages... pour une fana comme moi c'est trop faible. J'avoue que la signature : Clémentine Goldszal qui signe les deux pages, m'a donnée le sourire puisque j'adore cette journaliste. Ok je prends quand même. 


Alors, vous l'achetez quand votre petit nouveau vous ? Ce WE, n'est ce pas ? 


Aucun commentaire: