mardi 11 août 2015

Le Barbès


Autre lieu qu'il vous faut connaître pour un été à Paris, d'un jour ou de plus, c'est le spot qui a fait des émules : le Barbès. Il y a eu profusion d'articles, souvent chiants, souvent répétitifs qui disaient plus ou moins tous la même chose : la gentrification arrive à Barbès Rochechouart, bouh les vilains ils viennent cracher du pognon dans le quartier des vendeurs à la sauvette. J'ai trouvé le concept un peu réducteur... Et souvent écrit par des gens qu'on retrouve, bière à la main, rue Faubourg Saint-Denis, temple de la gentrification qu'on a tendance à oublier. Hypocrisie quand tu nous tiens... J'ai aussi pensé que oui, ce n'était pas forcément la meilleure chose pour le quartier. Le Barbès leur est-il destiné (aux gens du quartier) ? Non. Sont-ils virés à l'entrée ? Non. A partir de là, il fallait que je vois de moi-même et que j'arrête de m'énerver derrière mon écran sur des phrases pré faites de journalistes en quête de buzz (vous voyez que je peux être un tantinet objective sur ce métier que je chéris tant). Un samedi vers 14h30, gueule de bois maximal, Patach' me propose d'y faire un tour. J'en suis raviiie et mon mal de tête doublé d'une flemme intersidéral disparaissent instantanément. On y va à pied, passant devant notre ancien appartement et on se retrouve sur le boulevard un peu cracra où s'érige le magnifique bâtiment Barbès d'un blanc immaculé. Le contraste est vraiment saisissant. Même le Luxor, avec le "temps", s'est fondu dans le paysage. Il n'y a pas trop de monde, c'est agréable. Quand je passais devant le premier WE, la queue sortait dehors et longeait la bâtisse. Les délires parisiens... auxquelles je participe souvent avec joie, soyons honnêtes. Mais aujourd'hui c'est calme, il fait chaud, la déco me rappelle instantanément New York et ses grands espaces, ce mélange Art déco des palmiers, de la moquette, du marbre et des chaises de designer des années fin 19e. Le mélange est parfait.

Dans l'assiette rien à redire non plus, mon risotto aux crustacés était délicieux et très copieux. Les jus, parfaits en lendemain de soirée, nous ont requinqué. Les desserts et le pain sont signés Julhès (le voisin des patrons dans la rue Fabourg Saint Denis puisque les proprios de Barbès sont également ceux de Chez Jeannette). Seul le rooftop reste encore fermé... Faute d'autorisation dit-on au bar.
Deuxième expédition avec Mamounette en terrasse cette fois. Le bruit m'a vraiment pété les oreilles mais la nourriture était toujours aussi impeccable, comme le service. Il ne me reste plus qu'à tester le dancing et les cocktails et j'ai déjà hâte que Barbès perde son attraction quasi touristique pour y venir tranquillement. L'ambiance sera idéale pour les soirées d'hiver. Elle donnerait presque envie d'arriver en talon avec du rouge pour commander un Scotch, façon années 30 aux Etats-Unis. Oui, mon imagination déborde de mauvais clichés.













Brasserie Barbès
2 Boulevard Barbès - Paris, 18e

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