mercredi 5 février 2014

Les Enfants Rouges








Non, je ne vous parle pas du Marché des enfants rouges. Je vous parle bien d'un restaurant niché dans le Marais, certes à côté du marché du même nom. Cousin de la déferlante japonaise qui s'est emparée de Paris, les Enfants rouges restaurant a très vite fait parler de lui. Pour ceux qui ne sont pas accros à la foodosphère je vous explique pourquoi.

Alors que M le magazine du Monde titrait "Le bistrot sauce nipponne", le Fooding, les Inrocks ou autres blogs culinaires enchainent les articles pour nous expliquer à nous, petits parisiens, la nouvelle tendance en cuisine : celle d'avoir un chef nippon prêt à transformer la bistronomie par quelques passe-passe purement japonais. Soit la transformation par ces natifs du Japon de notre gastronomie de bistrot. Soit (et c'est votre dernière chance de comprendre le concept) la création par les chefs nippons d'un nouveau genre se situant, avec génie, entre la culture hexagonale et leur pays natal. Pijé ?

Autant dire que cette nouvelle génération venue donner un vent d'air frais sur le pot-au-feu et autres canards laqués m'a tout de suite tapée dans l'oeil. Vite vite vite il m'en fallait tester un. Ce sera Les Enfants Rouges. Ayant lu deux trois articles sur son chef, le brillant Daï Shinozuka (à qui je tendrais mes deux pouces levés avec un regard hystérique à la fin du repas comme si je me tenais devant Mick Jagger, ce à quoi, fort heureusement, il me répondit, élégance oblige, par un délicat 'merci'), j'étais certaine que je gouterai là les délices d'un doux mélange. Et je ne me suis pas trompée du tout.

La carte est impeccable et pourtant discrète, qu'allons-nous vraiment manger, je n'en sais rien. Je sais juste que j'ai eu ce pour quoi j'ai fait le déplacement : des nouveaux goûts, des expériences et des sensations ! Elevant le consommé de veau à un tout autre niveau grâce à ces perles de tapioca ou encore m'épatant avec un simple baba au rhum (et autres épices nippones inconnues), le pari était relevé !

Malheureusement pour vous, mes compétences culinaires se résumant à parsemer mon texte de "wahou", "j'ai adoré", "trop bon" ou "délicieux", je ne vais pas pouvoir vous parler techniques. Pour parler très franchement : wahou... j'ai adoré c'était vraiment délicieux et trop bon. Pour mon grand dada : la déco, autant passer son chemin. Et pour être encore franche avec vous, chers lecteurs, j'ai adoré (quelle diversité de vocabulaire) ne pas lever mon oeil à tout bout de champ sur tel luminaire ou telle chaise de designer, non, votre oeil, vous le gardez droit sur votre assiette à vous demander quel restaurant bistrot sauce nippone sera le prochain ...   


Pour les intéressés du concept, petit carnet d'adresses non exhaustifs publié dans M le magazine du Monde cité plus haut :
Abri 92, rue du Faubourg-Poissonnière, Paris 10e
Agapé 51, rue Jouffroy-d'Abbans, Paris 17e
Encore 43, rue Richer, Paris 9e
Es 91, rue de Grenelle, Paris 7e
H Kitchen 18, rue Mayet, Paris 6e
Kei 5, rue du Coq-Héron, Paris 1er
Le Sot-l'y-laisse 70, rue Alexandre-Dumas, Paris 11e
Les Enfants rouges 9, rue de Beauce, Paris 3e
L'Office 3, rue Richer, Paris 9e
Sola 12, rue de l'Hôtel-Colbert, Paris 5e
Vivant Table 43, rue des Petites-Ecuries, Paris 10e





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