mardi 4 mars 2014

Chanel Shopping Center - défilé mars 2014






* Non je n'étais pas au défilé Chanel. Non je ne vais pas encore vous parler fringues. Mais lorsque sur les coups de 11h j'ai consulté mon compte Instagram, j'ai vu ce qu'avait, encore une fois, fait Chanel (devons-nous réellement dire Karl Lagerfeld... j'en doute). Sur mon petit écran de téléphone, je vois depuis plus d'un mois toutes les Fashion week défiler. 

* Si vous savez quelles personnalités suivre sur ce réseau social, vous êtes au coeur des fashion week, bien plus que dans n'importe quel magazine. Je ne vous dis pas de suivre une armada de 150 personnes qui font la mode... Même pas. Les plus connectés font l'affaire. Et alors sous vos yeux, se produit l'inimaginable il y a à peine dix ans : la fashion week se déroule. Dans les coulisses, les défilés, les show, les backstage, les soirées et même parfois très tard dans les hôtels, vous voyez tout. Facile donc de parler du défilé YSL, de quelle tenue portait Cara Delevigne ou encore de Miranda Kerr chez Sonia Rykiel, les Instagrammeuses compulsives vous déroulent le tapis rouge pour tout savoir. 

* Donc lorsque j'ai vu ce supermarché créé par Chanel au Grand Palais, j'étais sous le charme. J'ai regardé frénétiquement chaque photo et pour la première fois, je n'ai pas regardé les fringues. Pour tout vous avouer, je ne sais même pas ce que portaient les mannequins Chanel, aucune idée. Et je m'en fiche royalement.




 



                              

* En revanche, mon oeil a été illico presto attiré par les packaging des produits proposés dans le fameux Supermarché. Si vous n'avez rien vu... Séance de rattrapages sur Instagram pour découvrir les produits Coco Chanel. Cherchez les détails, c'est en les découvrant que vous sourirez. 







* Puis me voilà douteuse après 5h de "c'est fou", "c'est trop fort", "c'est trop bien fait", "balaise", "mais tellement bon"... Est ce que le prêt-à-porter, après le défilé YSL et ses polémiques, Moschino et ses dérivés McDo puis cette assimilation à la culture de masse est voué à montrer que "tout le monde fait ses courses au Supermarché" ? Ou est-ce pour affoler les 500 acheteuses monde de Chanel qui n'ont jamais vu de supermarché ? Blague, rire, retournons sur le packaging. 

* Ce qui est certain c'est que chaque saison, Chanel pousse le concept du défilé jusqu'à celui d'un happening, où haletants, les gens guettent ce que le maestro aura bien pu encore inventer, plus tant dans les fringues que dans sa proposition la plus large. Et comme Chanel a les moyens, Chanel fait tout en grand. Très grand. De ce que j'ai pu lire ensuite, impossible de ramener quoique ce soit... Insensé puisque le supermarché était gigantesque et dommage (mais nous saurons bien assez vite ce que sont devenus ces produits...). AFP : Quid des produits du «Chanel shopping center», après le défilé? Les emballages iront dans les vitrines des magasins de la marque, explique Karl Lagerfeld, soulignant que les boîtes sont vides. Quant aux fruits, légumes et bonbons, les invités pouvaient se servir en partant. Le reste ira «à une association»Là où un simple supermarché n'aurait fait que jaser la blogosphère/tweetosphère genre "ils découvrent un supermarché, wahou", le tout packaging Chanel était vraiment fort (je persiste) : tout était là pour faire parler, faire réagir, comme "le rayon bricolage ouvert le dimanche", le jambon Cambon, l'huile de Cocolza... ainsi de suite. «On a fait la galerie d’art la dernière fois, ce qui est un supermarché pour les riches, là, on a fait le vrai supermarché», lâche aux journalistes Karl Lagerfeld.

* Bon certes l'art peut donc s'inspirer de la rue, de la vie de tous les jours, de la consommation de masse, mais à vrai dire depuis 1960 et Warhol, on avait réussi à comprendre tout ça. Ce que Chanel veut, c'est taper plus fort, faire sensation, faire du spectaculaire, du jamais-vu. AFP : Mais pourquoi montrer cette collection dans un supermarché? Karl Lagerfeld parle du «reflet du quotidien dans le luxe» et de l’influence du «pop art». «Si vous portez des objets très chers et que vous les portez en disant: +Voyez comme c’est cher+, vous êtes vulgaire. Tout ça doit se porter comme un jean à 100 euros, sinon ce n’est pas élégant», poursuit le couturier, qui reconnaît ne pas aller au supermarché. «J’ai beaucoup de collections, alors d’autres y vont pour moi», lâche-t-il. Il n'y a plus qu'à penser que quand même, quel humour ils ont chez Chanel ... 






























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