dimanche 5 juin 2016

Going to la pistoche


Parfois je lis les posts de blog avec un grand intérêt, souvent parce que c'est sincère et donc drôle ou bien touchant. Alors à force de reculer ce post que je voulais faire je me suis dit, pourquoi pas, après tout, on se dit tout. Parler de quoi ? De mon rapport au sport. Vous vous souvenez mon superbe post sur la fête des mamans et l'attention qu'il faut porter à son corps ? Et bien je ne vous ai pas tout tout dit en vrai. Parce que oui, on me l'apprend, oui je le sais, oui j'essaie d'y faire attention mais je ne fous pas grand chose c'est plus dur que prévu. 

Moi et le sport c'est... une belle histoire d'enfance. Un truc que j'adorais faire pour me défouler quand c'était programmé dans mon emploi du temps et que je n'avais pas franchement le choix pour ainsi dire. Quand j'y pense j'ai l'impression d'avoir eu une enfance à rallonge parce que j'ai quand même fait de la danse pendant 6 ans (!!!) passant par le classique, le jazz moderne et le hiphop (oui oui mega swag on me), j'étais tellement à fond que je faisais même les séminaires d'été et je me souviens avec émotion caler un grand écart sans mal à force d'entrainement. C'était beau cet esprit de compétition que je n'ai plus du tout. Avant ça, je faisais de la natation synchronisée, ce qui est original, complètement génial et sacrément bizarre quand on y pense. J'y ai gardé mon amour de la piscine et mon dégoût de la gélatine. J'étais super fière, par contre, de mon maillot cousu par ma maman qui comptait assez de strass pour partir en tournée avec Michael Jackson. J'en ai fait 4 ou 5 ans jusqu'à ce qu'on me propose de passer à 8 heures par semaine (on était déjà à 6) et là, l'amour du sport s'est évanoui dans mon premier élan procrastinateur adolescent. Parce que j'ai aussi fait du basket. (Oui oui swag again) Et là je pense pouvoir dire que j'étais bonne, j'adorais ça. Mais pour dire la vérité, j'avais 11 ans et je mettais déjà deux têtes à tout le monde donc évidemment avec mes grandes jambes qui étaient incroyablement minces à cette époque les paniers étaient une affaire qui roulait. Easy. J'ai même fait des séminaires et reçu une demande pour intégrer les espoirs de l'Hermine (club nantais). Quand je dis ça comme une preuve que j'étais une grande sportive, j'entends mes parents rirent. Alors peut-être certainement que je me mens à moi-même. Va savoir. Bref, j'ado-rais le sport quoi. J'ai même fait du golf, beaucoup plus cool pour le physique mais j'étais tout de même tous les samedi matin au practice et je faisais les concours. Tout de même, j'aimerais qu'on le note ! C'est vrai que quelqu'un qui me rencontrerait aujourd'hui, aurait sans doute un peu de mal à croire à cette formidable carrière avortée par les sorties, les amis, Paris. 

Il y a 6 ans, à mon arrivée à Paris, j'ai tenté de me (re-)mettre au sport. Nouvelle vie. Mais j'ai réussi à perdre 10 kilos avec un superbe régime à base de bières et d'apéros et de "je-me-réveille-à-15h donc je loupe le petit dej et le dej pour prendre... une bière le soir". Imparable. Un truc vraiment sain qui m'a dissuadé de perdre du temps faire du sport parce que je n'avais jamais été aussi mince. C'est incroyable non ? Qu'est ce qu'on peut être stupide en forçant un peu. Ah si. J'ai essayé une fois. Parce que je rêve de faire du Yoga. Non, en vrai, je rêve d'être ce genre de nana qui fait du yoga et qui, à 40ans, t'explique que ça lui a changé la vie, qu'elle a commencé à 25 ans et qu'aujourd'hui elle ne pourrait plus s'en passer. Comme tout sport, et je le sais, c'est quand tu pratiques un sport longtemps que cela devient agréable d'y revenir. Le sport devient alors un refuge et un besoin mais il faut vouloir s'y lancer et passer la première année à galérer (c'est comme ça que je le vois !). Donc j'ai payé un abonnement à 300 € pour des cours de yoga. Avec des copines. A 30 minutes de chez moi dans le 11e lorsque j'habitais dans le 10e. Je suis allée à deux cours. Je n'ai jamais récupéré mes sous. 

Depuis, j'ai tellement peur de ma flemme et de ma volonté qui "ne touche pas le fond mais creuse encore", que je suis incapable de m'inscrire à quoique ce soit. Même la carte de piscine à 10 € m'effraie. Je préfère payer 2 € à chacune de mes visites tellement je ne veux pas m'engager et reperdre des sous (mais en fait, comme j'y vais souvent et que je n'ai pas de carte, je perds quand même des sous. C'est complètement con mais que veux-tu, je rétablis la confiance en moi et ma volonté tout doucement). J'ai pensé vingt fois à aller dans une salle de sport, j'ai même couru parfois avec Patach, j'ai pensé prendre un vélo... Je n'ai rien fait quoi. Mais j'adore la piscine, ce sport que je peux faire entre midi et deux, nager une heure et rentrer. Je me vide l'esprit et je me défoule. Certes. Je pue le chlore, je me prends les pieds des gens qui n'avancent pas et j'ai toujours à peu près mille raisons pour ne pas y aller :
- j'ai une soirée ce soir et je ne veux pas puer
- j'ai un apéro ce soir et je ne veux pas que mes cheveux sèchent naturellement
- c'est l'hiver (cette excuse peut, à Paris, être utilisé 8 mois)
- je me suis lavée les cheveux ce matin
- j'ai oublié ma brosse
- j'ai oublié mon bonnet
- il y a les croque-monsieurs à la cantine
- il y a du couscous à la cantine
- je ne rentre pas chez moi ce soir et je ne veux pas trimballer mon sac de piscine avec ma serviette qui pue
- je ne l'ai dit à personne alors personne ne saura que je n'y vais pas
- je suis arrivée tard ce matin et je dois travailler ce midi ou ne pas perdre de temps
- parfois, à court d'idées, j'ai un peu la flemme

Lundi je devais m'y mettre deux fois par semaine. Mais j'ai calé des dej tous les midis. Alors ce sera la semaine d'après. Promis. Juré.

ou pas

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