mardi 13 décembre 2011


Vu que ça me prend comme ça il faut que je le fasse maintenant. Je voulais vous parlez de la collection de Peter Doherty pour The Kooples, pas que je la connaisse vraiment avant vous, non j'ai juste regardé les photos qui circulent et comme prévu la collaboration colle bien. Ensuite ma réflexion est venu à penser à toutes ces marques montées dans mon enfance / adolescence, soit un phénomène totalement présent dans notre société depuis peu de temps. 
Ma mère me racontait souvent la révolution de CHIPIE ou ces marques accessibles à petit prix, sinon les boutiques venaient du Sentier ou autres. Révolution H&M ou Zara, ce genre de chose qui nous parait normal. Moi j'ai pensé à la monté des MAJE, SANDRO, The Kooples, Isabelle Marant Etoile, Claudie Pierlot, Zadig et Voltaire, Bel Air, Iro ou Vanessa Bruno Athée, APC, ou encore Marc by Marc Jacobs, See By Chloé... Et j'en passe. Cette génération de marques neuves (si on prend sur des siècles einh ou des marques qui ont plus de 50ans à leur actif) à des prix tout de même conséquents, à la matière parfois douteuse et la communication redoutable. 
Evidemment comme toujours mon article est totalement fait pour parler pour ne rien dire... mais je me suis posée pas mal de questions sur notre rapport à la mode. J'ai pensé dans le métro à leur communication de rêve : des collections capsules, Erin Wasson, Pete Doherty, Jeanne Damas chez Comptoir des Cotonniers, la comm' de famille aussi av mère-fille pour Comptoir, le couple pour The Kooples, it-girl pour Maje, familial et tous les codes parisiens pour Sandro, rock'n'roll pr Marant av une Lou Doillon/Daria/Erin Wasson, Kate Bosworth pr Vanessa Bruno : une image sculptée très précisément. J'ai pensé au style, que personne n'avait jamais dit "tiens ça fait Maje" non puisqu'il se colle chaque saison à "la mode" ou la tendance, j'ai pensé qu'on pouvait dire "tiens ça fait Petit Bateau / APC / Vanessa Bruno", j'ai pensé que la plus belle des phrases c'était "tiens ça fait X = le prénom d'une copine" et là clairement vous savez que cette copine à du style. J'ai pensé à la différence entre style, tendance, Fashion, élégance, chic... J'ai pensé à quel point ma mère était éprise de haut le coeur lorsque je lui montrais les chaussures que j'adorais, très certainement collé à des gens que j'aime ou esprit que j'aime dans son esprit alors que dans le sien elles étaient plus associées à des crousti-putes, j'ai pensé au décalage des générations sur la mode, aux intemporels, à Inès de la Fressange et son credo juteux du jean-chemise blanche-ballerine Roger Vivier-trench, j'ai pensé à notre mode universel. Ah mince, j'ai également pensé que j'étais une sacré grande gueule qui critiquait quasiment sans jamais agir : pour preuve je crois que je suis habillée en jean-tee shirt blanc-trench-ballerine : CRIME ... 

Avant j'étais nantaise et tous les Noëls de mes 0 à 15ans j'allais à Paris avec ma maman "je montais à Paris faire les cadeaux du papa Noël", pose au Bon Marché où je découvrais Vanessa Bruno à 11ans puis Isabelle Marant, je découvrais les vitrines différentes et les marques. Quand je voyageais à Londres, NY ou n'importe où je découvrais. Aujourd'hui toutes les marques imposent la même vitrine et me balader à Paris revient à me balader à Paris : mêmes marques, mêmes décos dans les magasins, mêmes vitrines. Là encore contraste av ce que me racontait ma maman sur le métier des décorateurs de vitrines qu'employait ma grande-tante dans son magasin... Un monde qui paraît si loin. Mais loin de moi l'idée de pleurer sur mes lauriers einh, le monde a voulu donner un peu de luxe à ceux qui en avaient presque les moyens. Curieuse situation. 
A cela deux réactions : l'imitation robotique ou l'original "refusant le monde capitaliste" ahahah. A Paris la chance c'est que c'est grand et si vous croisez le même manteau que vous ou le même sac ce sera une personne mais je me souviendrai toujours de Nantes et sa ordre de sac Vanessa Bruno à la sortie des cours. Etrange comme un sac à paillettes peut tant plaire à tout le monde en même temps, étrange histoire de goût de ces jeunes filles qui veulent tant être à "la mode" et se ressemblent toutes. Les vrais femmes de la mode ne ressemblent à personne ou bien adoptent un style, un uniforme (marketing et communication très forte que ce soit pour Karl Lagerfeld, Sonia Rickiel, BHL ou Anna Wintour, qu'on ne s'y trompe, devenir un personnage ça passe par le style). 
Bref petit plébiscite pour revendiquer ce que je ne suis pas forcément mais criez au style ! A l'originalité ! A l'arrêt des robots griffés. Et là je me dis que j'aurais pas du écrire parce que ça n'a pas de sens. Je ne suis pas partisane dans l'over-excentrique que je ne maîtrise pas tellement et puis je suis partisane du "beau"! 
MAIS mais mais quel plaisir de voir des femmes et des hommes dans la rue s'assumer, ce sont inévitablement les plus beaux... 



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