lundi 22 juillet 2013

Le papa d'Avène s'en est allé -

Pierre Fabre est mort samedi et cela ne vous dit peut-être rien. Pour moi, qui avais presque un autel en son nom à la maison, c'est significatif. Même si ce n'est pas mon devoir de le faire, j'espère vous faire découvrir le créateur de toutes vos crèmes. (Klorane, Avène,  Ducray, A-derma, Galenic, Furterer, Elancyl ou même dentifrice, anti-dépresseur, Navelbine...)
Un peu de culture mes enfants, vous dormirez mieux ce soir. 


Pierre Fabre, pharmacien de formation a créé un empire pharmaceutique en 50ans qu'il a toujours voulu gardé dans le Tarn, paternaliste on l'appelait "Pierre le Dieu" dans ses usines. D'après France 3 région Midi-Pyrénées : Né le 16 avril 1926 à Castres (Tarn), Pierre Fabre est un jeune pharmacien lorsqu'il fonde son premier laboratoire, en 1961. Il s'agit pour lui de commercialiser un médicament qu'il a lui-même mis au point, le Cyclo 3, le premier veinotonique d'origine naturelle. Il a étudié pour cela les vertus d'une plante abondante dans sa région, le Ruscus aculeatus (petit houx).
C'est le début d'une aventure industrielle, qu'il a pilotée de bout en bout, seul maître à bord ou presque, même après son "retrait" partiel.
Non je ne le connais pas mais il est comme une ombre de mon enfance, drôle d'ombre d'une des grandes fortunes de France (54ème fortune française, 1ère de la région Midi-Pyrénées) qui vous apprend de loin qu'il est possible de construire un empire en assurant l'avenir de ses employés. Dans mon souvenir, Pierre Fabre c'est surtout le papa d'Avène, ma marque de coeur, d'enfance et tout simplement fétiche (c'est vrai, comment faire mieux ?). Un homme "exceptionnel" comme l'a qualifié Hollande lors de leur rencontre en mai pour l'inauguration d'une unité de production dermo-cosmétique à Soual près de Castres. 
On ne connaît que rarement ces grands patrons qui façonnent une partie de notre histoire (et surtout notre pays), parfois c'est bien dommage de laisser s'éteindre, sans rien dire, un grand homme. 
Aucun dauphin n'a été désigné, s'ouvre donc la période difficile de l'héritage... et de perpétuer les valeurs que Pierre Fabre a mis tant de coeur a institué dans ses entreprises. Des grands patrons comme il en faudrait beaucoup. 
Je sais que Mamounette sera heureuse de lire ces quelques lignes et vantera les mérites de son héros encore très longtemps pour qu'Avène ait, à jamais, une belle histoire.
Nul doute que Dieu aura désormais une bien meilleure peau... 




La presse (et le monde du rugby évidemment) a salué unanimement la perte de ce self-made-man à la française, voici un extrait du quotidien Le Monde : 


"Le président François Hollande a salué "un entrepreneur exceptionnel""Il fut constamment en avance sur son temps, ne cessant jamais d'innover, d'inventer, d'investir. C'est ainsi que j'ai inauguré avec lui, en mai dernier, une nouvelle usine", a rappelé le chef de l'Etat dans un communiqué.

Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a quant à lui rendu hommage au "défenseur du patriotisme industriel""Avec son décès, la France perd un capitaine d'industrie de grand talent qui a su faire rayonner l'excellence de la pharmacie française dans le monde", a déclaré M. Montebourg.
Le Medef a également fait part de sa "très vive émotion" après la mort de Pierre Fabre, son président Pierre Gattaz déplorant une "immense perte""Il était, parmi les grands décideurs français, l'un des plus investis et des plus soucieux de sa région", ajoute M. Gattaz, qui a pris les rênes du Medef le 3 juillet.

Tout au long de sa carrière, Pierre Fabre a en effet tenu à conserver aux laboratoires leur ancrage régional dans son Tarn natal. Cet attachement viscéral à son département s'était traduit aussi pendant 25 ans par son soutien financier au Castres Olympique, sacré champion de France en juin."On a tous l'impression de perdre un membre de notre famille", a reconnu Laurent Labit, l'ex-entraîneur de Castres."


Station thermale AVENE racheté il y a 38ans par Pierre Fabre

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un bel hommage, mérité par ce Monsieur, un homme bon que ses collaborateurs, ses amis, la France, aurait pu prendre le temps d'honorer.
Merci de l'avoir fait avec vos mots, il aurait apprécié lui qui refusait les hommages.