lundi 20 juin 2016

Blog, je te laisse la vie sauve



L'écriture est un art, un devoir ou une passion que je n'intellectualise ni ne théorise. Je serais bien embêtée d'apprendre cela à qui que ce soit et même si je ne maîtrise pas grand chose, j'y prends un énorme plaisir. C'est fou mon rapport au plaisir et au désir, à l'instinct. Je devais vous en parler plus bas dans le dernier post, et je suis rentrée trop tard puis je n'ai pas eu envie. Je ne veux pas me forcer en écriture. Ce qui est très compliqué lorsqu'il s'agit d'un métier. Alors je laisse couler, j'attends parfois que la machine se mette en route. Je ne sais pas comment elle se déclenche, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai besoin d'être dans ma bulle, déconnectée, inspirée. Alors, là, j'écris sans m'arrêter, sans regarder ma dernière phrase, sans savoir ce qui suivra. Parfois l'envie arrive dans le métro, une idée que je tisse et au lieu de laisser cours à mes pensées, j'écris dans ma tête. J'entends le rythme et le son des phrases, la forme et les tournures des mots. A cet instant j'imagine toujours qu'un génie inventera un jour un appareil chargé d'écrire nos pensées lorsqu'on lui demandera, un peu ce qui existe pour dicter à l'oral son texte qui est alors retranscrit grâce à un robot en lettre sur un écran. Parfois je sors mon portable pour noter une idée mais je n'écris pas assez vite et mes pensées se perdent comme lorsqu'on essaie de rattraper son rêve un lendemain matin. C'est frustrant mais ça fait tellement partie de moi que ça me fait sourire désormais. J'ai eu des idées de sujets ainsi, des bouts de phrases, des questions pour mes camarades, des histoires qui m'ont durées plusieurs matins et que je déroulais à chaque trajet jusqu'au bureau. Parfois quelque chose me vient vers 19h et je ne pense plus qu'à rentrer pour me jeter sur mon ordinateur et écrire sans m'arrêter, écrire pour qui, écrire pour quoi, je dois avouer que je ne me pose pas la question, je dois coucher sur le papier des mots qui prennent sens à mes yeux. Souvent, j'arrive trop tard et rien ne me vient, je n'en ai plus envie, je suis déconcentrée ou je n'ai tout simplement plus le coeur à écrire. Toujours, lorsque j'y arrive, je relis ce pavé que je viens d'écrire en moins de 3minutes trente et je trouve ça brouillon et mauvais. Mais ce blog est un espace de liberté qui me fait du bien. J'ai bien pensé à l'arrêter; je n'arrive presque jamais à faire ce dont j'ai envie, publier comme j'aimerais, écrire tout ce que je voudrais vous montrer. Ca aussi c'est frustrant car les gens sont au rendez-vous lorsque j'écris souvent et avec régularité. Mais je me suis imaginée, la semaine dernière, l'avoir supprimé. Et alors, avoir cette envie irrépressible d'écrire. Sans but. Juste de trouver un espace pour le faire. Ca n'aurait pas de sens de garder ça pour soi. Ou alors ça aurait un sens, le même qui animait tous les amoureux de l'écriture avant l'invention d'Internet. Moi je me dis que évidemment peut-être que ça ne sert à personne, mais j'utilise les outils de ma génération. Je me sentirais bien seule d'écrire n'importe quoi dans un fichier texte que j'enregistrerai rien que pour moi. Et bien, si je n'avais pas ce blog, je ne pourrais pas le faire. C'est une raison qui a peu de sens et d'utilité pour lui laisser la vie sauve, mais c'est ma raison préférée.


3 commentaires:

lilou a dit…

Continues ton blog ! Je ne voudrais pas qu'il s'arrète ! J'aime trop tes articles (voyage, mode, déco et surtout resto !). Je viens faire un tour plusieurs fois par semaine et je ne m'en lasse pas !!

=)

Anonyme a dit…

Non mais Bb hors de question que tu arrêtes
On adore t'es restau tandeco tes humeurs tes passions ton amour pour la vie qui nous relance chaque semaine
On t aime tellement fort que je prends ma plume au nom de tous tes lecteurs
Sors de ce métro qui de donné des idées noires.....le soleil arrive marché plus ....et tout va revenir

Anonyme a dit…

Si ceux qui te lisent prenaient le temps de te dire qu'ils aiment ce que tu écrit, ce que tu racontes, ce que tu montres, tu saurais qu'il est indispensable, nécessaire, simplement vital pour beaucoup, prends le temps, même s'il te semble toujours trop court car ici on t'aime, voilà c'est dit

Bravo, si notre plaisir est à la hauteur du temps qui te manque alors il n'y a rien à ajouter,
ah si, une chose, nous sommes en final et ça aussi c'est bien
je t'embrasse