Etant tombée amoureuse de la Gaité Lyrique j'ai décidé de ne pas louper une expo pour que ma culture numérique devienne parfaite (on en malheureusement très loin). Alors avant de comprendre je suis un peu comme une gamine qui tourne dans ces espaces démesurés mais toujours apaisants. Ce mois-ci Matt Pyke & Friends. Bon Matt Pyke moi perso, ça ne me disait pas grand chose ... Je rectifie, ça ne me disait rien. Du coup pif paf pouf qui est ce ? en très gros un petit génie qui lance sa boîte en 2004 Universal Everything et travaille pour le monde entier surtout sur de l'audiovisuel mêlant toujours la musique ducoup le garçon fait les pubs de MTV et NOKIA (et j'en passe), travaille pour des défilés, des oeuvres d'arts audiovisuels ou même pour des lignes de vêtements. Ici c'est la première fois qu'il expose l'ensemble de son oeuvre (merci la Gaité...) et pour l'évènement il a carrément participé au chantier pour créer une salle (non , on ne fait rien à moitié ici).
Direction la mezzanine d’où on peut admirer la pièce la plus spectaculaire. Sur l’écran de 25 mètres, des images très grand format de danseurs traversent l’espace immaculé. Ils luttent avec acharnement contre un ouragan infernal, matérialisé par des formes numériques arrachées au corps du danseur. On ne sait ce qu’il veut, gracieux et fragile, mais on comprend son besoin impérieux d’atteindre l’autre bout de l’écran. « J’aime le côté Sisyphe du personnage. Son incapacité à renoncer, s’amuse Pyke. Nous avions juste construit un plan incliné pour donner l’illusion que le danseur lutte contre le vent, alors qu’il ne fait que rechercher son équilibre. Je suis resté très old school. »
On trouve également une installation qu’il sera difficile de voir ailleurs qu’à la Gaîté... (la construction étant faite pour cette expo'). Dans la petite salle, pas si petite que cela, Pyke développe une idée épatante. Sur chaque mur de la pièce, un faisceau lumineux représente une sorte d’être vibrionnant. Un petit machin unicellulaire, fragile et pas très intéressant, dont la seule caractéristique consiste à flageoler au rythme de la musique. Celle-ci, basique dans un premier temps puis de plus en plus complexe, modifie la forme de ces cellules, qui se compliquent, se tordent, se colorent, se mettent à danser et se répondre.« C’est comme ces jeux d’enfants où l’on croit, en un instant voir une forme familière dans un nuage ou, de manière plus adulte, un test de Rorschach », légende Pyke. Peu à peu, d’apparition en disparition, de dégradés en flashs brutaux, les créatures évoluent, prennent vie. Oiseaux, virus, dragons, chats, danseurs, tout y passe. C'est assez bluffant et j'y serai avec grand plaisir restée toute l'après-midi... Un monde de poésie, d'élégance électronique et de stupéfaction...
La métamorphose, The Transfiguration, est constante et la créature passe d’un état gazeux, comme une fumée épaisse, à un stade liquide plastifié, puis à une abondante fourrure multicolore, un ensemble de molécules, ou enfin un corps en fusion, qui dégage des jets de cendres incandescentes. Là encore, un effet hypnotique, une variation de l’évolution darwinienne, où l’on devine la phase suivante de la fameuse chaîne quand le singe velu se transformera en homo erectus. Un avenir déconnant, rigolard, superbe et grotesque, où le champ des possibles semble toujours infini. Je répète je cherche en VAIN à en posséder un , apparemment ceci n'étant point possible, je vais financer la production de ces monstres incroyables...
Une exposition incroyable qui vous fera rêver. Poétique, onirique, électronique, encore une fois la Gaité m'a bluffé.
Je suis tellement fan de cet endroit, je voulais vous en faire partager l'intérieur et l'extérieur.
Le bel auditorium futuriste où seront projeter tous les supers documentaires à l'occasion de Filmer La Musique #5 !!! HATE. ICI mon dernier article UGOTAWISH sur le sujet ...
1 commentaire:
Tu voies, j'aime aller sur ton blogspot et découvrir ce que je vais pouvoir faire de mon Week-End ! Merci Bb de la Branche !
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