jeudi 7 juin 2012

J'Y ÉTAIS ...

Au concert de la tournée Watch The Throne.


POST UGOTAWISH (dans sa version malheureusement non corrigé... ci-dessous, j'ai opté pour corriger deux trois calamités ! )


 



Même si vous avez dormi dans une capsule intergalactique pendant cette dernière année, vous n’ignorez pas, enfin vous ne pouvez pas sérieusement ignorer, la réunion des deux monstres que sont Jay Z et Kanye West autour d’un projet commun : Watch The Throne. Une couverture bling-bling mégalo, des bijoux tubesques à la pelle et un flow technique imparable, c’est le résumé que j’en ai fais il y a un an. Autant vous prévenir dès le début, je vais faire mon possible pour ne pas vous écrire un ramassis de superlatifs hystérico-compulsifs admiratifs du concert, mais avouons-le, cela risque d’être quasi impossible (à la relecture, ce n'est effectivement pas possible)... 

Vendredi 1e juin, j’ai un peu assister au concert de ma vie. 
Non je n’ai pas peur du mot. 
Oui je peux le confirmer : 




D’abord pas de première partie pour des titans. Une vue rapide sur un carré VIP surchargé de stars qui imposent. Les copains des deux monstres sont plutôt sympas, de Spike Lee à Beyoncé en passant par Gwyneth Paltrow, les voilà dans un carré VIP surélevé dans la foule aussi excités que nous.
 L’ambiance dans tout Bercy est assez impressionnante, tous, sourire aux lèvres attendent avec impatience ce moment ! 
Début des festivités! C’est partit pour trois heures de show menés par le duo complice et impressionnant. Plus de 40 morceaux sont joués : l’album du duo évidemment mais aussi chacun de leurs morceaux personnels et ça, c’est magique. A chaque première note d’un morceau, la foule saute, chante, tous dans une sorte de transe assez stupéfiante. Je ne peux arrêter de sourire. Chacun réalise qu’il a en face de lui, des monstres. Je me doute que vous vous demandez si je n’étais pas plutôt dans une secte religieuse mais non, comme Paul Kalkbrenner à Rock en Seine, le plus impressionnant dans tous concerts c’est l’ambiance et le contact foule/artistes. Ce soir là, l’électricité est bouleversante! Difficile de vous expliquer vraiment ce point là mais bizarrement c’est ce qui m’a le plus émerveillé : la hola en faisant le signe Illuminate de Jay Z, la foule de Bercy déchainée et heureuse, un grand moment de bonheur dans une foule diverse et sympathiquement cool.



 



Avouons-le, j’avais un peu peur de l’influence Kanye West sur ce show dans le genre: envoie les diamants, les orgies, les dollars qui volent ou pour résumer du too-much à foison mais non! Si Kanye arrive à faire porter des colliers en or à Jay Z, ce dernier sait aussi lui montrer qu’un concert simple est aussi possible. Bon ok, on a quant même le droit à des cubes lumineux qui s’élèvent, des lasers lumineux, des vidéos d’aigles ou toutes sortes d’animaux ou encore des feux d’artifices... Ok, mais ça encore, ça passe pour de la simplicité dans ce genre de show. Finalement ils semblent presque atteignables, ils s’amusent clairement et l’espace scénique est admirablement bien maîtrisé (même avec des guépards qui courent en vidéo).



 Les deux chanteurs commencent sur leur cube lumineux à se renvoyer les punchlines de «H.A.M.» et «Who gon’ stop me» : la foule dirige son regard vers son Dieu, il faut choisir son camp, si Kanye récolte un applaudimètre hallucinant, Jay Z n’est pas en reste de classe et de style grâce à son flow prodigieux ! N’étant pas une grande fan du Kanye West, évidemment je défends mon côté de la force. Si Kanye a indéniablement du talent, une oreille musicale qui a fait ses preuves dans beaucoup de productions modernistes, il faut être sacrement mégalo pour porter une tenue en cuir de haut en bas, finissant le concert telles les chutes du Niagara alors que son acolyte, impérial et imperturbable impose sans nul doute son expérience. Mais tout compte fait, à deux ça marche! 

Evidemment Jay Z sous sa casquette des Nets (équipe de basket du New Jersey qu’il possède - j'ai fais un gros travail d'investigation autour des mecs qui m'entouraient je l'avoue) possède une aisance sidérante. Alors qu’en face, Kanye West réussit à me torturer pendant un quart d’heure sur son cube lumineux, micro auto-tune à la main, à faire des bruits bizarres. Le public se regarde bizarrement, que se passe-t-il ? Il se passe que Kanye nous fait son show en sur-régime, un grand jeu d’acteur, assurément c’est un sacré personnage qui nous explique sans vergogne qu’il faut que les filles arrêtent de lui envoyer des mails, genre je suis casé, lâché moi... Nouveau tube en référence à sa nouvelle copine Kim Kardashian ?... 

 Mais finalement, lorsque les deux entament «Run This Town», «Diamonds are forever» (incroyable!) , «Otis», «No Church in the Wild» (tellement puissant en live... avec en fond le nouveau clip réalisé par Gavras - posté à sa sortie sur ce blog), ou «That’s My Bitch» l’éclat est époustouflant, sans pareil, déconcertant! (Je continue dans les superlatifs, vous en conviendrez.)



 



Sur scène ils ne sont qu’eux deux, pas de DJs ou de danseurs, rien. Voilà ce que c’est un concert de hip-hop en 2012. Seul petit choupi tiny regret ? Qu’il n’y ait aucun featuring (non Beyoncé je ne te vise pas du tout, toi qui était JUSTE là !). Mais je vous aime quand même...



 


Les deux géants savent aussi s’asseoir, interpréter des chansons plus calme comme «New Day» et avoir de l’émotion dans un show d’une telle intensité (ce qui est assez fou, reconnaissons-le... ) Dans cette chanson, ils expliquent leur futur imaginaire en tant que gosse. Les gros plans vidéos laissent percevoir leurs visages émus puis les contournant nous laisse entrevoir ces deux grands gaillards de la Côte Est assis face à une foule surbondée. Les enfants de Brooklyn comme ils aiment le répéter ont un sacré pouvoir de communication, en conclusion il remercie le public d’avoir vécu ça, j’avoue, j’ai failli pleurer, j'étais émue aussi.


   



 La fin ? Un rappel d’une heure battant le record de répétition des couplets de Niggas in Paris. Apparemment les deux compères semblent considérer cette ville (Paris) comme plutôt mega importante avec les nombreuses références à la France qui jalonnent le concert, très souvent dans les featurings. En conséquent cette chanson est attendu par tout Bercy! Tout d’abord parce qu’ils le font depuis le début de leur tournée atteignant le record au Canada à Vancouver (11 fois), ensuite parce que ce soir-là c’est leur premier concert ensemble à Bercy. En résumé la tension est à son comble. 



Revenant pour le rappel, Kanye fait des cercles tournant autour de Jay Z et fait monter la pression «Tonight... we’re making history» «and for the first time...», la foule en délire comprend bien qu’on en arrive au moment clef : NIGGAS IN PARIS s’affiche en toutes lettres sur l’écran et le cris de Kanye West retentit «Let’s GO». Je n’ai jamais autant dansé... Du coup je ressemblais à Kanye West et ses chutes du Niagara, je saute, je bouge, je danse et je suis loin d’être la seule!! Et les «AGAIN» magistraux des rappeurs rythment les onze fois de ce morceau devenu mythique... Rappelons que ce morceau a été créé à Paris dans une suite du Meurice, c’est donc tout naturellement que les deux artistes y prennent également un énorme plaisir. 
Les étoiles plein les yeux le record sera donc égalé vendredi (et non samedi yeah yeah yeah) pour 11 fois également. Un très très grand moment qu’auront vécu presque 50 000 personnes. 


La vidéo ci-dessous retrace les 53 minutes de bonheur du rappel, vous donnant un très bon exemple de la folie du concert... Dingue.


 



Je crois bien que j’ai usé, comme prévu, tous mes superlatifs les plus fan-hystérique que j’avais en réserve, difficile de transmettre une émotion surtout quand celle-ci est fait de «wahou / oh / ah / oooh / olala», vous voyez le genre. En espérant qu’après avoir lu ça, vous vivrez une fois dans votre vie un concert comme celui-ci, stupéfiant d’énergie, de bonheur et de musiques au flow grandiose. 
Avis aux amateurs, Jay-Z et Kanye West seront de retour à Bercy le 18 juin prochain !



 


Setlist :

 H*A*M 
Who Gon' Stop Me
 Otis
 Welcome to the Jungle
 Gotta Have It
 Where I'm From
 Nigga What, Nigga Who (Originator 99)
 Can't Tell Me Nothing
 Flashing Lights
 Jesus Walks
 Diamonds from Sierra Leone
 Public Service Announcement
 U Don't Know
 Run This Town
 Monster Power
 New Day
 Hard Knock Life (The Ghetto Anthem)
 Izzo (H.O.V.A.)
 Empire State of Mind
 Runaway
 Heartless
 Stronger
 On to the Next 
One Dirt Off Your Shoulder 
I Just Wanna Love U (Give it to Me)
 That's My Bitch
 Good Life
 Touch the Sky
 All of the Lights
 Big Pimpin' 
Gold Digger
 99 Problems 
No Church in the Wild 
Lift Off
 Niggas in Paris 

 Encore : 
Niggas in Paris x11 



ps: du coup je n’ai pas résisté à vous parsemer le post de tubes des géants... parce que oui depuis trois semaines je n’écoute que ça... overdose tu m’auras!



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