Un, deux, puis trois
jours passent. Toujours pas de nouvelles de ma couturière qui devait pourtant
"me tenir au courant". Nous avons rendez-vous le lendemain à 11h, et
je crois toujours à un miracle de dernière minute.
Puisque je les ai
inondés de messages leur décrivant en détail l'objet de mon désappointement (le
haut, purée, le haut !), mes proches s'inquiètent "alors ta robe, ça peut
s'arranger ?". Je commence à me dire que le jour J, ils ne vont regarder
que ça, le haut. Et ils le verront du coup à travers mon regard dépité et se
chuchoteront à l'oreille "quelle beauté cette robe (et cette fille) mais
quel dommage pour ce haut…".
Mégalo, parano : je
pense que je ne sortirai pas indemne de cette histoire/affaire. Le Promis se
demande d'ailleurs s'il n'aurait pas mieux fait de m'offrir une robe de mariée
à la place de la bague. Je ris jaune.
En attendant de savoir
ce que la couturière a pu faire -ou non- je passe donc en mode mutique, et si
on me demande je réponds que tout. va. bien.
Jour du rendez-vous. La
nuit a été quelque peu agitée. Il est 9h et la couturière n'a pas donné de
signe de vie. Mais c'est qu'elle deviendrait presque ma personne préférée dites
donc.
Je lui envoie un texto
pour lui demander si notre rendez-vous est bien maintenu. "Mais bien
sûr", me répond-elle comme une fleur. "Sinon j'aurais eu la politesse
de l'annuler". Et la politesse de me tenir au courant sinon, ça se passe
comment ? Puis elle m'annonce qu'elle n'a rien pu faire pour le plissé du haut,
et qu'elle a juste élargi les bretelles comme demandé.
Je vois mon happy ending
s'éloigner peu à peu. Je me marie dans un peu moins de deux mois, et il ne faut
plus se voiler la face, je vais être moche. Le chemin jusqu'à son show-room ne
m'a jamais paru aussi long (bon je ne l'avais fait que deux fois avant, mais
quand même).
La porte s'ouvre,
sourire poli, j'entre et je la vois. Ma robe, mon amour, ma robe chérie, c'est
elle ! Elle se cachait depuis tout ce temps, mais ça y est, elle est là ! Non
je n'ai pas bu, je vous rassure, et ok elle n'est pas parfaite, mais le haut
est tellement plus réussi, relâché, aérien, je vous passe les détails, vous
vous en fichez certainement, vous voulez du bonheur et je vous en donne :
j'aime ma robe de mariée !
Bon of course, toute
cette aventure m'a quelque peu stressée (noooon), et j'ai perdu quelques
centimètres ici ou là (ah c'est agaçant, je sais). Du coup, elle baille un peu
et il faut que je la fasse reprendre. Détail, broutille : cette robe-là, je lui
dis oui !
Par Amandine Enard -
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