Cette semaine, un matin, j'écoutais parler un illustre inconnu pas si inconnu pour les autorités sur France Inter. Mounir Mahjoubi. Il est le nouveau président du Conseil national du numérique. Ca claque comme titre. Après avoir fini de m'achever en lançant un "depuis 15 ans dans Internet, j'essaie d'être le guide" il a parlé du "bon internet" et du "mauvais internet". Et je n'étais d'accord en rien. Je n'ai pas encore d'enfants et je changerai sans doute d'avis mais pour moi tout est bon à prendre, à regarder, à copier. Tout est là pour se questionner, se remettre en question, avancer. Bon ou mauvais. (Vous vous souvenez de mon interlude interminable sur le fonctionnement de mon cerveau ? On est en plein dedans mais je vous jure qu'à la fin, on parle de ce sublime projet) Etudiante en histoire je me demandais souvent "dans quelle époque j'aurais aimé vivre", question récurrente et jeu qui anime une personne au moins une fois dans sa vie. Avant je répondais les années 60 pour connaître Dylan et Warhol dans leurs heures de gloire. Et puis j'ai grandi, j'ai compris que dans les années 60, la condition de la femme était pas top top top, que je n'aurais sans doute pas fait les mêmes études, que je devrais demander à mon mari pour faire un chèque : bref l'enfer. Non, à force d'y réfléchir je ne voyais qu'une seule époque : maintenant, aujourd'hui. Peut-être même après. Mon époque favori est... 2085.
Evidemment ça ne marche pas, le jeu est pété, les joueurs s'énervent de mon indiscipline. Mais en vrai je suis triste de me dire que je vais mourir au maximum en 2092 et que je ne verrai pas tout ce truc dingue autour du digital : je ne sais même pas comment ça évoluera. Je suis dingue d'Internet, de ses possibilités, de ce que ça fait dans le monde, du savoir que ça apporte. Ce n'est pas rien de se dire qu'en Chine ils n'ont pas accès à tout, Internet effraie. Le web, c'est la culture et le savoir au bout du clic. Internet a créé les plus riches hommes de la planète. Internet a tout bouleversé même le métier que j'aime tant. Et j'adore ça ! Vivre dans cette transition est passionnant. Et surtout cela m'a permis de découvrir des gens à qui je n'aurais jamais parlé, de suivre aux quotidiens les réflexions des plus grands chefs d'entreprise grâce à Twitter, de lire les pensées de nanas inspirants type (et on y vient) Géraldine Dormoy, Lili Barbery Coulon et Mai Hua. C'est mon trio du bonheur. Des nanas dont j'absorbe les paroles comme un médicament : une médecine douce qui me fait grandir parce qu'elles sont franches, élégantes et intelligentes. C'est un bonheur de lire les unes et les autres sur leurs changements de vie, leurs questions de femmes au travail, leurs visions de la famille. Elles disent tout avec délicatesse et tolérance. Sans Internet je n'aurais jamais pu grandir avec toutes ces pensées bienveillantes. Mais aujourd'hui, je ne parlerai que de Mai Hua.
Je ne la connais pas. Contrairement à Géraldine et Lili que j'ai déjà rencontré (!!! vol plané dans ma tête de joie débordante !!!) Mai Hua reste une personne digitale dont je regarde les vidéos, généralement, en pleurant. Avoir une telle sensibilité et l'utiliser ainsi, ça me rend dingue, j'ai envie de devenir psy pour comprendre toutes ces choses. 1 Mai Hua était Supertimai, je l'appelais toujours ainsi mais elle a changé son blog / son titre. Lili en parle bien mieux que moi dans un lonnnng post d'amour ICI. 2 Mai Hua est vachement douée en vidéos 3 Si douée qu'elle projette de faire un film 4 Ah mais le film est déjà tourné 5 Il a l'air dingue d'amour de vérité et de beaux moments 6 Elle a besoin de sous ou de soutien mais surtout les 2 pour le montage.
C'est un peu abrupt de vous demander d'entrer dans son univers. Vous prendrez le temps et je suis certaine que vous adorerez, peut-être même la connaissez-vous déjà bien. C'était surtout pour vous parler des bienfaits de mon Internet, et ces gens qui me provoquent des émotions géniales, que j'ai fait ce post. Mais si en passant, je peux me rattacher à ce super projet et mettre ma petite brique pour l'aider... Parce qu'il représente ce pourquoi j'aime aussi internet : ce film a bien l'air d'être une boule d'émotions intenses, une histoire de femmes.
nb : j'adore quand quelque chose que je pense ou que j'écris entre en échos avec une autre émission ou une discussion et ainsi on construit petit à petit sa pensée. Alors je vous invite à écouter l'émission sur France Culture qui a traité du thème "Internet nous rend-il con ?". Drôle non ? Je l'écoute et je reviendrais probablement dans un prochain post sur la question.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire